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Vivre pleinement l’instant présent – Interview avec Emilie Malderez

Avec Emilie, on s’est connu en 2019 où elle a été ma coach durant quelques mois. Ça m’a énormément apporté sur le plan personnel et professionnel. Grâce à elle, j’ai eu beaucoup de changements dans ma vie !

Jérémy : Est-ce que tu peux te présenter ?

Emilie : Je suis quelqu’un qui chemine et qui suis connectée à son être. Je vis pour expérimenter, on en reparlera après. De cette expérience d’être, jaillit cette contribution qui est sous forme d’accompagnement. Avec toi, c’était plutôt du coaching et ça a un peu évolué depuis mais ça reste de l’accompagnement individuel et collectif.

 

Jérémy : Quand suis venu vers toi, j’étais plutôt dans le mental en tant qu’entrepreneur et parfois on peut se perdre là-dedans. Tu te perds car tu n’es plus à l’intérieur de toi. Tu parles beaucoup d’être en son centre et ça résonne en moi. Souvent tu es dans la lune et tu ne prends pas les bonnes décisions comme ça, car c’est trop éloigné de ce que tu veux vraiment au fond. C’est quelque chose qui résonne pour toi ?

Emilie : Oui ! Je pense qu’on est dans une société encore très basée sur le masculin et sur le faire. Du coup, on a tendance à trop partir sur le faire avant même de savoir ce qui vibre à l’intérieur de nous. Avant même d’être connecté à cet espace qui est le centre, là où se connecte notre essence. Depuis cette espace là, on peut se reconnecter au féminin à l’intérieur de soi. Ça ne dépend pas si on est un homme ou une femme, c’est le féminin qu’on porte tous. Quand on laisse cette coupe vraiment être, on peut recevoir des idées qui vont vraiment être alignées, plus que lorsqu’on part faire directement dès la moindre idée. Ça fait du coup des créations plus alignées, plus justes et qui demandent beaucoup moins d’énergie. Quand on part du faire on a tout à construire quelque part alors que lorsqu’on part de notre essence, de nôtre être, ça jaillit plus naturellement.

 

Jérémy : Oui au final dans le flow. J’ai vraiment ressenti ce truc-là. Souvent tu disais en coaching « ça vient dans la matière, tu reçois le truc ». Je me disais au départ « ça m’énerve, il n’y a rien qui vient ».  Au final, tu parlais de l’énergie qui vient et j’ai l’impression qu’au plus t’es connecté à toi et à l’écoute de tout ça, dès qu’une énergie vient, tu sais si c’est aligné avec toi. Ça te permet de faire un énorme tri. Telle chose va t’inspirer et te donner envie et d’autres ne vont pas coller avec toi. Ça change tout car tu n’es plus en train de lutter continuellement contre « je dois faire ça ». Tu es plus dans quelque chose de simple et de fluide.

Emilie : Quand on se connecte aux idées dans la tête, il y en a des milliers alors pourquoi choisir plus celle là que l’autre. On ne sait pas, on est perdu. Soit on fait tout et on s’épuise, soit on ne fait rien finalement car rien ne nous fait vibrer suffisamment. Alors que quand on se connecte vraiment à cet espace-là, on peut voir venir l’élan, l’idée et suivre tout le processus d’incarnation de cette idée. J’étais sage-femme à la base quelques mois et je trouve que c’est le même processus pour tout ! C’est un processus créatif dans toutes nos relations, nos projets et les aspects de notre vie. Notre potentiel de créateur va ressentir si on lui laisse suffisamment la place de nous cueillir.

 

Jérémy : Qu’est-ce que tu conseillerais à quelqu’un qui est toujours dans le faire, qui fait action sur action et qui s’épuise, en n’ayant jamais les résultats voulus.

Emilie : Ce qui peut aider au début c’est de revenir à quelque chose qui met en joie. Toi, quand tu as trouvé le bricolage, le jardinage etc., ça a commencé à prendre de l’espace dans ta vie et tu t’es rendu compte que tu étais connecté à toi. C’est plus facile que de ne rien faire du tout et d’attendre et d’essaye d’être dans l’être. Dans ces moments là on fait tout sauf être. Vu de l’extérieur, ça parait très abstrait et quand on y est c’est très simple en fait.

 

Jérémy : Il y a beaucoup de personnes qui vont courir après les projets en se disant que ça sera mieux autrement. Je pense qu’au final c’est plus un éloignement de soi. Tu penses qu’il y a une solution pour arriver à garder le cap et croire en ce qu’on fait ?

Emilie : C’est compliqué à expliquer, pour moi c’est notre essence. Le principe même c’est d’essayer de ne pas empêcher ce qui doit avoir lieu. J’essaye de ne pas contrôler, de laisser le processus être le plus naturel possible.

Coaching en développement personnel

Jérémy : Est-ce que c’est compatible avec une vision à plus long terme de l’entreprise ?

Emilie : Oui, pour moi l’entreprise se vit au gré de ce qu’on a à vivre. Plus on accepte ça, plus c’est fluide. Par exemple moi je viens de vivre une période un peu plus de vide parce que j’en avais besoin. Déjà je vois que j’en ai besoin, que c’est juste et aligné, tous les aspects de ma vie sont alignés aussi. Je me suis rendu compte que je n’avais pas besoin d’accompagner autant de personnes, de gagner autant d’argent. Si j’étais rentrée en lutte contre l’univers, en me disant « qu’est-ce qu’il se passe ce mois-ci » etc., je risque de rester plus longtemps dans cet espace-là. De l’avoir accepté et accueilli m’a beaucoup aidé. 

 

Jérémy : Tu penses que c’est la clé de l’abondance ?

Emilie : Oui. L’abondance c’est de voir que ce n’est pas que comme on l’a décidé. Le mental prend le concept de l’abondance et dit « alors l’abondance c’est 10 000€/mois » et il veut ça. Il ne comprend pas déjà que l’abondance c’est dans tous les domaines. Ça peut arriver par plein d’espaces, plein d’endroits différents. Un sac de patates donné par un voisin c’est aussi abondant qu’un rendez-vous. En tant qu’indépendant quand on vient de salariat on se dit qu’on démarre là et qu’on veut arriver là. On n’accepte pas qu’il y ait d’autres passages pour nous faire évoluer que ce qu’on avait décidé.

 

Jérémy : C’est quelque chose qui m’avait marqué durant notre coaching. J’avais toujours le sentiment qu’une fois que j’arrivais à un certain stade dans le projet, je me disais « alala, c’est ce que j’aurais voulu créer » et finalement ça n’existait plus parce que j’étais passé à autre chose. Dans ma tête j’étais tellement en mode, quand j’aurais réussi ça, ce sera comme ça, que je passais à côté de tout. C’est le jour où je lâchais et que finalement j’avais le truc que j’avais espéré dès le début, que c’était plus le moment et que ça ne faisait plus sens. Aujourd’hui c’est beaucoup plus fluide parce que je m’autorise à jardiner avec mon fils et c’est aussi ça être dans l’abondance, c’est juste profiter. Quand on est dans le mental, on fait abstraction en disant que telle ou telle chose ne sert à rien.

Emilie : On sélectionne un type d’abondance et on se dit « je vais l’avoir, je veux l’avoir ». Déjà quand on dit « je veux », on expérimente le manque. On n’accepte pas toutes les formes d’abondances alors que ça doit s’ouvrir à tous les pans de l’abondance sous toutes ses formes. Souvent l’abondance va nous pousser à aller voir d’autres formes d’abondance. Si t’es fixé sur l’abondance financière, elle va te montrer que l’abondance de temps, d’amour, de liens, c’est peut-être beaucoup plus riche et ça fait plus de sens. Ce sens-là peut aller nourrir tes créations et ce que tu as envie de donner au monde et de partager. Ce que tu disais sur les entreprises c’est que souvent on y va à coups de marteau. C’est dur, on travaille à mort. Et en fait, lorsqu’on est arrivé, oui, il y a eu plein d’efforts mais c’est déjà plus aligné donc on doit encore recommencer. Ça demande de l’énergie et c’est fatiguant. Alors que quand l’idée vient du bon espace, déjà on comprend qu’on fait un avec l’univers et que l’univers nous apporte des aides qui font que c’est facile et fluide.

 

Jérémy : C’est dingue de l’expérimenter. Parfois tu galères, ce n’est pas fluide, ça te prend du temps. Au lieu de te dire, je le lâche ce n’est pas ce que je dois faire, tu te dis qu’il faut que tu trouves une formation pour ceci ou cela. Alors qu’en fait c’est à l’encontre de ce que tu veux vraiment. Comment arrives-tu à avoir ce petit « observatoire extérieur » ? Je pense que ça vaut le coup de prendre de temps en temps le recul sur ce qu’on vit pour pouvoir faire des choix.

 

Emilie : La période que j’ai vécu là ça n’a pas été compliqué parce que j’ai pu voir justement. La difficulté elle vient quand on ne comprend pas et qu’on force. Finalement quand on accueille et qu’on voit. Quand je ne vois pas, je me demande qu’est-ce ce projet-là sert finalement ? Est-ce qu’il sert vraiment l’amour ou plutôt la peur ? Souvent dans la vie d’un entrepreneur, il y a plein de projets qui servent la peur. La peur financière, la peur du vide, la peur de ne pas avoir de clients etc. Et finalement il y a dedans des projets qui servent l’amour. On va distribuer de l’énergie dans ces différents projets là et donc ils vont tous moins bien marcher vu qu’on distribue nos ressources finalement. On s’épuise à faire ça. Alors que d’aller cibler ceux qui servent vraiment l’amour, va entrainer l’abondance financière et toutes les autres abondances.

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Jérémy : Comment fais-tu la distinction entre la peur d’un projet qu’on ne veut pas et la peur d’un projet où on sera pleinement soi avec la peur de réussir etc. ?

Emilie : Quand c’est aligné, il y a toujours de la joie je pense. C’est juste la peur du manque mais il y a toujours ce petit frétillement qui nous donne envie d’y aller. Il faut sentir ce frétillement et au fil du temps à force de l’écouter, il prend de plus en plus le pas sur ça.

 

Jérémy : Ça faisait un moment que je n’avais pas enregistré de vidéo pour Youtube et j’en ai fait. J’avais la peur de me dire olala faut que je m’y remette. J’avais qu’une envie, c’était d’enregistrer des messages, il y avait cette joie-là. C’est une des clés que tu m’as transmises aussi, c’est de savoir si ce que l’on fait, on le fait dans la joie ou pas. Aujourd’hui c’est un peu ma seule métrique.

Emilie : Il y a beaucoup d’entrepreneurs qui changent de voie et qui du coup se lancent directement dans autre chose. Je pense que tant qu’on n’a pas profondément connecté la joie, ça va être compliqué. Je vois beaucoup de gens qui me disent que c’est aligné ce qu’ils proposent, c’est juste etc. mais lorsque je reviens à la genèse de l’entreprise et que je leur demande s’ils ont pris du temps pour eux, c’est non. Du coup, ça étouffe quand il n’y a pas cette joie.

 

Jérémy : Parfois est-ce qu’il ne faut pas aussi du temps pour ça ? J’ai le sentiment que c’est en passant à l’action plusieurs fois. Tu sais la vie elle te met toujours ce que tu as à travailler sous le nez. Tu te dis, ce n’est toujours pas ça, jusqu’au jour où tu as le déclic et tu te dis, ok j’accepte de me reconnecter à moi. Parfois j’ai vraiment l’impression qu’il faut être confronté plusieurs fois à des choses même si on aurait pu aller plus vite en le comprenant plus tôt. Est-ce que tu arrives à limiter le temps, pour faire des choix plus rapides ?

Emilie : J’ai l’impression que oui. Je vois que soit on va en ligne droite, soit on tourne autour du poteau. Il n’y a pas de situations moins bien ou mieux que l’autre, c’est juste des choix d’expérimentations différents. Si ça m’arrive, je me dis qu’en fait j’avais envie de l’expérimenter comme ça. Je préfère voir l’expérience plutôt que le temps qui a coulé ou de voir le chemin qui aurait pu être le plus direct.

 

Jérémy : J’ai le sentiment ces dernières années et encore plus ces derniers mois, que je m’envoie un message complètement différent d’avant. Exemple concret, lundi dernier blackout total, plus d’internet. Avant j’aurais pu passer toute la journée devant mon ordinateur à ruminer et là je me suis dit qu’en fait c’était trop bien, je suis allé faire plein de choses à l’extérieur. L’origine de ça, c’est juste le message que je me suis envoyé totalement différent.

Emilie : Oui au final c’est accueillir les évènements comme ils viennent. Ça vient aussi d’une vision unifiée. Ce n’est pas simple à expliquer. Pour moi lorsqu’on comprend qu’on fait un avec l’univers, on joue avec lui et c’est beaucoup plus fluide que quand on vit dans une version duelle de l’expérimentation. En fait c’est tout le principe car on est des êtres unifiés à la base avant de venir. On vit des duels différents parce qu’on est dans des corps différents en train de vivre avec une identité. Mais le but c’est de ramener de l’unification à tout ça. Tout ce dont on a parlé c’est de vivre un peu plus unifié et d’être dans la foi, dans l’échange. Dans l’autre vision, on croit que c’est nous contre le reste du monde donc on est dans la lutte constante.

 

Jérémy : J’ai un caractère plutôt positif, joyeux. À une période je n’acceptais pas mes émotions négatives, aujourd’hui c’est plus du tout le cas, je suis un tout. J’ai l’impression que ça m’aide. Je vois des personnes autour de moi qui pensent que tout est un problème, que tout est difficile et qui voient que ça. J’ai le sentiment que sans une aide extérieure quelle qu’elle soit, c’est compliqué de sortir de ce truc là tout seul.

Emilie : Ça peut mettre quasiment toute la vie. Tu vois les derniers remords sur son lit de mort, c’est un peu ça. C’est oh je ne me suis pas occupé du bon endroit et je n’ai pas pris le temps d’explorer. Je pense que d’être accompagner ça peut donner un vrai coup de boost et montrer que c’est possible ! Une fois qu’on l’a goûté, on est des êtres d’évolution donc on développe. Avec les accompagnements, on ouvre une porte finalement.

 

Jérémy : Est-ce qu’il y a des choses qui reviennent souvent chez les personnes que tu accompagnes, que tu aimerais partager ?

Emilie : Ce que je vois beaucoup c’est qu’on est dans le culte de l’information. Tu veux savoir des trucs sur le coaching, tu peux en savoir plein, sur la spiritualité également etc. Je vois des personnes venir à moi avec une tête pleine, ils savent tout mais rien ne s’incarne à l’intérieur tu vois. J’ai l’impression que c’est la pire prison qui puisse leur arriver. Finalement à l’époque où ils ne savaient pas, c’est ok car ils ne savaient pas ! Ils ne cherchaient pas du sens. Ils sont bloqués à une étape donc je pense que le truc c’est de lâcher ses connaissances et trouver un espace ou une personne qu’on sent incarner ses vibrations. Ce que quelqu’un incarne, on va le télécharger subtilement et l’incarner et le goûter. Le plus important dans mes accompagnements ce n’est pas ce qu’on se dit, c’est goûter à cette vibration-là.

 

être et vivre pleinement l'instant présent

Jérémy : Tu disais se couper de l’information, c’est vraiment arrêter de regarder toutes les informations autour de nous ?

Emilie : Oui, c’est arrêter de nourrir avec le mental. J’essaye quand quelque chose m’intéresse, de ne pas trop aller le nourrir avec le mental mais d’aller le goûter si possible. Aller l’expérimenter avec quelqu’un, même si on parle de trucs basiques. Par exemple si j’aime le bricolage, je ne vais pas aller m’enfiler plein de trucs sur le bricolage, je vais essayer de laisser en paix l’idée et la passion et aller trouver quelqu’un qui le vit, ou aller expérimenter par moi-même. Après s’il y a des informations à avoir, elles viennent toutes seules.

 

Jérémy : Quelles différences vois-tu entre l’accompagnement, le coaching ou la partie plus formation ? Parce que j’ai l’impression que tu me dis qu’une des clés pour toi c’est plutôt d’aller vers le coaching, vers quelqu’un, plus que vers de l’information finalement.

Emilie : Je n’avais jamais opposé les deux tu vois. On a été dans l’ère de la formation. Fallait se former sur tout ! Pour moi, c’était juste une quête de légitimité en fait. Alors que quand on plonge, quand on entre dans l’espace, peut importe de quoi on parle, on va forcément recevoir des informations. Comme par hasard tu vas recevoir une vidéo Youtube ou quelqu’un va-t’en parler. Quand on vibre une passion, les gens qui le sentent, arrivent à toi finalement. D’aller creuser cette unicité qui est la nôtre, c’est beaucoup plus riche que d’aller se former avec quelqu’un qui va dire « moi je scie de cette façon-là ». Si tu scies d’une autre façon, t’es cool aussi !

 

Jérémy : Aujourd’hui, je ne peux plus regarder une formation de 10h-20h de contenu parce que je me dis que c’est trop d’informations. Je l’ai fait à une époque mais au final tu finis par être étouffé par tout ce contenu que tu ne sais pas comment utiliser. Je suis plus en mode aller vers du coaching. Dans la Graou Académie, la philosophie est basée sur l’accompagnement et dedans il y a du contenu car il y a des choses importantes à mettre à plat. C’est du contenu succinct et facile à appliquer. J’ai l’impression qu’on peut se noyer quand on fait formation sur formation.

Emilie : Quand tu te formes tu dois tester tous les outils de l’autre pour voir celui qui te correspond. Alors que dans la Graou Académie tu mets à disposition de l’information parce qu’il en faut parfois pour juste changer sa vision. Quand tu creuses à l’intérieur de toi mais que la vision de base est déformée par tes croyances, tu ne creuses pas au bon endroit, tu perds du temps. Ça peut décourager très vite ! Quand tu as compris qu’est-ce que c’est l’abondance etc. c’est important mais de manière succincte.

 

Jérémy : Je trouve qu’il y a encore ce truc marqué chez les gens de « il me manque quelque chose ». Au lieu d’aller chercher en soi, on va toujours chercher la réponse à l’extérieur.

Emilie : C’est un peu une attitude commune. Mais tu vois plus on développe les ressources qui permettent de savoir en soi, moins on cherche à faire ça. On cherche encore un peu. Moi je cherche ça encore un peu pour qu’on s’occupe de moi. Dans les moments où j’ai envie qu’on s’occupe de moi finalement. Ça peut avoir le même impact d’aller me faire un massage et d’aller voir une copine et de lui dire « je vis ça ». Ce qui est trop drôle c’est qu’on ne me laisse pas toujours faire. Par exemple si je vis un truc et que je ne le comprends pas à ce moment-là, je vais aller chercher une copine qui je sais peut le comprendre. Et elle, elle va se retrouver dans l’incapacité de me répondre. Ça veut dire que son téléphone elle va le perdre ou elle ne va pas pouvoir répondre. Au moment où elle me répond, j’ai déjà l’information. C’est comme si on me disait d’aller chercher en moi, de laisser le temps que les réponses viennent.

 

Jérémy : Est-ce que tu pourrais me parler un petit peu de ta vision de l’égo ? On entend beaucoup de choses tu vois. Il y a des personnes qui disent que c’est important l’égo parce que c’est aussi le cap malgré tout. Il y a d’autres personnes qui vont dire qu’il faut l’éliminer le plus possible.

Emilie : Je ne vois pas l’égo comme un cap mais je le vois plutôt comme un compagnon. Je pense que c’est l’essence qui a besoin de garder le contrôle, le volant. L’égo doit rester là comme passager car il nous aide dans la matière, il fait parti de l’expérience. Ça veut dire que si on veut se défaire de l’égo, on en fait plus du tout l’expérience. C’est quelque chose que j’ai essayé de faire. Mais du coup, tu vis au-dessus de l’expérience de la matière et c’est pas ok. Le truc c’est de vivre avec. Au début c’est un sacré travail d’enlever les croyances. Faut enlever toutes les couches de manteaux qu’on a mis pour qu’il soit le plus sobre possible. Quand il est sobre c’est important de l’inclure. Il y a des moments où je m’observe dans des moments d’égo. Je sais que je dois vivre ce moment mais je sais que ça ferait rire l’Emilie dans 5 ans. Mais je refuse l’incarnation si je ne le vis pas à ce moment-là. C’est important, c’est ce qui nous permet d’être là, de communiquer en tant que personne, avec une expérience finalement. Pour moi il y a deux phases, il y a la phase de déconstruction et la phase où il est là et on le prend avec. On lui dit ok, qu’est ce que tu as à dire et on considère ce qu’il a à dire sans pour autant qu’il nous fasse changer de trajectoire. Au début c’est bien de considérer son égo comme un enfant car c’est un peu ça, il y a plein de choses qu’il ne peut pas comprendre. Et de s’en occuper comme un enfant. Il y a un autre aspect après, c’est quand l’égo est un peu rééquilibré, il faut surveiller ça pour qu’il le reste.

Coaching en développement personnel

Jérémy : Je suis venu vers toi en coaching car j’ai aimé ton côté très spirituel, connexion à soi, incarnation etc. En même temps, il y a quelque chose de très concret, très réel. C’est cette complémentarité qui est importante parce que j’ai le sentiment que si tu es dans la matière il ne se passe rien. Comme tu disais, t’es en train de planer et tu n’as même pas besoin d’être là. Est-ce que tu as fait quelque chose en particulier pour trouver un équilibre entre les deux ?

Emilie : Je pense qu’on a toujours une tendance, à être plus dans la matière ou à être plus dans le subtil. J’ai remarqué qu’on avait tous une facilité plus profonde avec un des deux. Ça vient du fait que notre âme à explorer plein de choses et qu’elle a des facilités dans un domaine ou dans un autre. Moi j’ai plutôt des difficultés avec la matière, c’est quelque chose que je dois surveiller de rester dans la matière. Je me sens nourris par la sphère spirituelle et par les connexions que je peux avoir. Donc il pourrait y avoir du « à quoi ça sert de vivre ça ». Je pense que c’est dans la simplicité qu’on peut trouver l’équilibre entre les deux. Pouvoir voir chaque petit moment de la vie dans les deux aspects simultanément. Non seulement dans la matière, dans les liens que ça créé mais aussi dans toute l’expérience subtile que ça nous fait vivre.

 

Jérémy : Est-ce que tu penses qu’avoir une dominance entre l’être et le faire à une incidence sur le métier qu’on choisit ?

Emilie : Je ne crois pas. Ça dépend comment on veut l’expérimenter. Par exemple un métier qui est très dans la matière, on veut peut-être faire descendre plus de conscience. J’ai un comptable qui est hyper cool et qui pourtant est très pro. Je pense que la joie nous guide forcément au bon endroit à chaque fois. Il n’y a pas besoin de se poser plus de questions. Tu vois moi, on pourrait penser que je suis très dans le spirituel alors qu’avec mes rendez-vous etc. je suis dans une forme de matière.

 

Jérémy : As-tu autre chose à nous partager pour terminer ?

Emilie : Il faut se laisser l’espace pour savoir qui on est, pour se goûter, pour prendre du temps vraiment pour soi. Pour pouvoir balayer toutes ces couches là qui ne sont pas nous finalement. Plus on goûte à cet espace, plus on le connait, plus on y est fréquemment, tout ce qu’on va faire va être aligné et fluide. Alors que depuis un autre espace, on doit se battre et y revenir. Faut se donner du temps et prendre du temps avec soi-même. Faut essayer de mettre tout ça dans la vie quotidienne. Il faut vivre l’instant présent, peu importe ce qu’il comporte.

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Je t’embrasse fort et te dis à très vite pour un nouvel article. 🍻

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Jérémy

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